Ha ha ! Page 24, Réserve Hildegarde. Ma foi, j’ai lu beaucoup de bien de cette brasserie et de cette bière. J’ai bu une fois de la bière Page 24, une blonde assez légère, dans un bar très sympathique à Paris, le Bouillon St Steph. Cette bière ne m’avait pas particulièrement impressionné, elle m’avait semblé assez classique. Mais place au présent, essayons cette Hildegarde Ambrée !
Voici venu le soir et sa rituelle dégustation :
Eh bien malheureusement, pour nous du moins, cette bière ne mérite pas sa réputation. Elle est en effet tout ce qu’il y a de classique et consensuel. Pas une mauvaise bière, non, mais de là à lui décerner des prix en pagaille… Disons que les récompenses sont bien à l’image d’une société réglementée par la loi du plus grand nombre : c’est avant tout la valeur consensuelle qui prime, et pas la valeur intrinsèque, subjective, et nécessairement quelque peu divergente. C’est bien dommage, mais c’est ainsi. Donc sans épiloguer trop, il s’agit effectivement d’une bière excellente d’un point de vue objectif : la maîtrise et le savoir faire sont impressionnants, mais pour quelle cause ? Une bière qu’on pourrait classer, à l’instar du « easy listening » en musique, dans la catégorie « easy drinking » : c’est tout à fait plaisant mais totalement sans surprise. Dommage !
Cette bière semble frileuse, et ne montre que le bout de son goulot par ce samedi au froid piquant… allez hop (sans jeu de mot) :
Alors déjà, j’avoue que l’étiquette m’a plu. Pourtant elle n’a rien de très extraordinaire, mais je sais pas, ce côté sobre, on en fait pas des tonnes (encore une fois, pas de jeu de mot). Ça me plait. En plus, c’est une découverte. Brasserie et bière inconnues pour moi… drôle de nom 90/~ Wee Heavy… non ?
Dégustation le soir :
Bon. Comment expliquer ça ? Déjà, c’est depuis le début la bière qui m’a le plus étonné à l’ouverture de la case : une brasserie inconnue, un type de bière peu familier… bref, la plus grosse surprise jusqu’ici. Maintenant, est-ce une bonne surprise ? Et bien, là encore : oui, et mille fois oui !! Cette bière a de la classe, du chien, du mordant, de la cuisse parbleu ! Incroyable avalanche de saveurs, richesse et complexité, subtilité, puissance et délicatesse, équilibre…. On est dans le haut du gratin. Mon épousée a adoré autant que moi.
Notre note : 4.5/5
Quelques précisions : pour le moment, il s’agit du gros coup de cœur de ce calendrier. Tout dans cette bière m’a pris par surprise : je ne m’attendais pas à une telle merveille derrière cette étiquette sans esbroufe. Je félicite sincèrement les concepteurs du Beery Christmas pour le choix de cette bière : pour moi c’est typiquement ce qui justifie l’existence même de ce calendrier ! Je félicite encore plus la merveilleuse équipe Écossaise de la brasserie Belhaven : ces gens là méritent le respect, car ils font là une bière magnifique, avec un grand savoir faire, et visiblement sans se faire mousser (troisième non-jeu de mot). Chapeau bas, et encore mille mercis 🙂
Ouh yeah ! Thornbridge : une brasserie que j’ai découverte récemment grâce à un très bon ami amateur de bière, lui-même très bien conseillé par un caviste de Rennes. La gamme Thornbridge est large, et le houblon est avec eux ! C’est, en général, le genre de bière qui me plait actuellement. Il s’agit d’une bière que je n’avais pas encore goutée, la Kipling, mais j’avais donc un a priori positif à la découverte de la bouteille de ce matin là !
Dégustation le soir :
(remarquez au passage que dans la mesure du possible, lorsqu’il y a deux verres, je m’efforce d’en verser un avec peu de mousse pour mon épousée qui n’apprécie pas particulièrement le chapeau duveteux, et un avec un beau col blanc pour moi qui adore me plonger les moustaches dans la couverture crémeuse…)
Alors je vous le dis tout de suite, la bière n’a pas déçu mes attentes, et conforte mon affection récente pour cette brasserie ! Que dire ? Une explosion de saveurs ! Le houblon dans toute sa splendeur. On dira ce qu’on veut sur les traditions, mais ces houblons aromatiques incroyables qui nous viennent des USA sont quand même de pures merveilles. C’est floral, fruité, détonnant ! Et tout cela sur une bière très claire, très légère. C’est peut-être d’ailleurs ce qui peut offenser certains amateurs mordicus de bière belge : on ne retrouve pas ici la rondeur et la douceur des productions classiques. En ce qui me concerne, je suis conquis, et même mon épousée qui n’a pas particulièrement d’allant pour ce type de bière très claire a beaucoup apprécié.
Tiens tiens tiens, une bière trappiste… et pas n’importe laquelle, puisque celle-ci n’est pas belge, mais hollandaise ! Et une triple en plus, un style que j’apprécie en général.
Dégustation, toujours ce 11 décembre au soir avec nos amis ayant rapporté la bouteille jumelle…
Notes de dégustation : une bière moins consensuelle que celle des jours précédents. Personnellement j’ai aimé sa force et son amertume, le tout donnant une bière étonnamment sèche pour ce degré d’alcool. Il ne s’agit pas non plus d’un breuvage révolutionnaire, mais il faut admettre que par rapport aux trappistes en général ça sort un peu des sentiers battus. Mon épousée en revanche apprécie moins ce type de bière où l’amertume reste à découvert. Nos notes :
Tiens, une Rince Cochon ! Une bière que l’on voit régulièrement dans les bars et caves à bière. Un grand classique belge, si je ne m’abuse. J’en avais bu une seule fois il me semble, il y a quelques mois ou années, j’en avais un assez bon souvenir.
Dégustation le 11 au soir, lors d’une petite soirée avec des amis, qui oh joie, ont aussi le calendrier Beery Christmas : ils ont ramené ce soir là les bouteilles du 10 et 11 décembre, ce qui nous a permis de déguster les 4 bouteilles, et surtout à chaque fois de faire une photo avec un duo :
Notes de dégustation : le bière belge dans toute sa splendeur, une bière forte en alcool et en goût, mais qui manque sans doute un peu d’originalité. Rien ne dépasse, l’équilibre est pour ainsi dire parfait, ce qui en fait une bière forte consensuelle. Ce n’est malheureusement pas ce vers quoi va ma préférence actuelle.
Notre note reflète bien ce classicisme maîtrisé : 3/5.
Salut ! J’ai pris beaucoup de retard dans la publication, par contre je suis maintenant à jour dans la dégustation… Mais n’anticipons pas et voyons ce que nous a réservé ce 9 décembre !
Le matin :
Hmm, c’est un gros calibre, la case du carton est pile assez grande pour laisser passer cette bouteille :
Intéressant, une seconde Hefe-Weißbier, et que je ne connais pas. Le bouchon mécanique donne un aspect authentique et sympathique.
La dégustation a donc eu lieu le 10 au soir, puisque le 9 on avait bue la Rousse du Mont-Blanc.
Personnellement, et malgré les qualités vantées sur la fiche dégustation, l’ai trouvé cette bière assez ordinaire. La couleur est plutôt engageante, on s’attend à une Dunkel Weißbier ou quelque chose comme ça, et la fiche dégustation promettait un festival de saveurs et de goûts. Au final, la bière n’est pas mauvaise, mais décevante : la seule tonalité vraiment présente était la levure, ce qui est déjà bien vu la tendance à la majeure partie des bières actuelles d’être vendues filtrées, ce que je déplore à titre très personnel.
Donc au final une bière agréable à boire, mais assez peu goûteuse. Une bière moyenne quoi… comme sa note : à l’unanimité, 3/5 !
mais bien sûr, une croix de Savoie ! Je connaissais déjà la brasserie du Mont-Blanc, surtout de renommée, mais aussi pour avoir déjà bu en plusieurs occasions ses bières. La dernière en date avant celle-ci était la verte au génépi, une bière ma foi originale et intéressante, mais pas forcément une boisson dont je suis un grand amateur. Revenons à notre Rousse…
La dégustation a eu lieu ce soir, le 9 décembre, repoussant d’autant les suivantes et ça risque de se reproduire…
La bière est agréable, de nombreux arômes s’y perçoivent, comme annoncé. L’amertume est discrète, mais c’est assumé d’après l’étiquette… Une bière gourmande, et donc une bière qui ne nous a pas emballé : on préfère les choses plus franches, plus sèches. Celle-ci est trop bec sucré à notre goût.
Coucou, je prends du retard, mais malheureusement je ne peux pas faire mieux 😉
7 décembre, ouverture de la case :
Il s’agit d’une bière américaine, que je ne connais pas. Annoncée comme une Lager et de couleur plutôt claire, je m’attends à une « petite » bière…
Le soir, dégustation :
La couleur est plus sombre que ce que je pensais. Par contre ce soir là, bien enrhumé, je n’ai quasiment aucune sensation de saveur. C’est donc en prenant de violentes inspirations forcées par le nez que j’ai réussi à « sentir » quelque chose. Ma critique n’est donc sans doute pas très recevable, mais après tout je suis là pour laisser parler la subjectivité et mes contraintes personnelles !
Notes de dégustation : comme prévu, une bière assez décevante. Ce n’est pas mauvais, on y décèle même une chouette tonalité florale et une petite amertume sympathique. Les commentaires de mon épousée ont quand même confirmé mes impressions.
Je ne connais absolument pas cette bière. Le site du Beery Christmas indique qu’elle provient de la brasserie Carlow Brewing Company, heureusement, car ce n’est pas du tout clair sur la bouteille 🙂 En regardant le site du brasseur, ça devient un peu plus clair : Carlow Brewing Company est effectivement le nom de l’entreprise, mais elle commercialise la plupart de ses bières sous la marque O’Hara’s…
Dégustation :
Cette O’Hara’s Leann Folláin est ma foi fort sympathique, dans un style annoncé comme « Extra Irish Stout ». Il s’agit d’un stout, certes, mais assez sec : contrairement aux stouts classique, qu’on sent un peu épais voire crémeux sur la langue (sans même parler de milk stout), celui-ci est très liquide. Cela ne veut pas dire aqueux, au contraire : le goût est bel et bien présent, avec les notes de chocolat et café torréfiés à souhait, plus effectivement un soupçon de vanille qui passe très brièvement en milieu de bouche. Bref, une bière très gouleyante, mais assez inattendue pour une fraiche soirée de l’avent : mon épousée a même précisé « une bière d’été » ! Nos notes :
Ha ha ! Brasserie De Molen, bière Mooi & Meedogenloos… c’est une bière que j’avais déjà goutée chez mes barmen préférés, mais boire une De Molen est toujours un très bon moment.
Notes de dégustation : une bière riche, intense, longue en bouche… ce n’est pas encore la bière ultime selon moi, mais il s’agit déjà d’une bière de très grande qualité. Les bière De Molen sont toutes très travaillées, et ceci avec un minimum d’impertinence par rapport aux canons académiques de la bière. Il en ressort à chaque fois une expérience unique : ces bières sont finalement assez éloignées de ce qu’on appelle de la bière habituellement, il n’en reste pas moins que tous leurs breuvages sont excellents ! La richesse aromatique de chaque bière permet de les mettre au niveau de grands crus de vin, même si évidemment les goûts n’ont rien de comparables. Néanmoins, j’ai l’impression que cette brasserie bénéficie d’un engouement un brin exagéré ; enfin plus précisément que sa renommée à tendance à éclipser celle d’autres brasseries qui selon moi sont tout aussi valeureuses. Bref, c’est une brasserie très « tendance », et même si ça n’enlève rien à la qualité de leur production, j’avoue que ça peut parfois un peu agacer de voir les gens s’extasier dessus alors qu’ils sont capables de prétendre que le houblon est une céréale…
Ha ha ! Page 24, Réserve Hildegarde. Ma foi, j’ai lu beaucoup de bien de cette brasserie et de cette bière. J’ai bu une fois de la bière Page 24, une blonde assez légère, dans un bar très sympathique à Paris, le Bouillon St Steph. Cette bière ne m’avait pas particulièrement impressionné, elle m’avait semblé assez classique. Mais place au présent, essayons cette Hildegarde Ambrée !
Eh bien malheureusement, pour nous du moins, cette bière ne mérite pas sa réputation. Elle est en effet tout ce qu’il y a de classique et consensuel. Pas une mauvaise bière, non, mais de là à lui décerner des prix en pagaille… Disons que les récompenses sont bien à l’image d’une société réglementée par la loi du plus grand nombre : c’est avant tout la valeur consensuelle qui prime, et pas la valeur intrinsèque, subjective, et nécessairement quelque peu divergente. C’est bien dommage, mais c’est ainsi. Donc sans épiloguer trop, il s’agit effectivement d’une bière excellente d’un point de vue objectif : la maîtrise et le savoir faire sont impressionnants, mais pour quelle cause ? Une bière qu’on pourrait classer, à l’instar du « easy listening » en musique, dans la catégorie « easy drinking » : c’est tout à fait plaisant mais totalement sans surprise. Dommage !
